Robocop 2

Robocop 2

On prend les mêmes et on recommence. Robocop, incarné de façon on ne peut plus mécanique par Peter Weller, affronte à nouveau des méchants, qui essaient de le démolir à coups de masse, de chalumeau et autres instruments de tortures, avant de se retrouver face à face avec un deuxième robocop qui a la gâchette facile et des problèmes d’ego (on lui a inséré le cerveau d’un criminel sadique). Irvin Kershner, spécialiste des suites (on lui doit notamment «L’empire contre-attaque ») n’a sans doute pas raté son coup puisque le film a cartonné aux Etats-Unis. Mais il n’y est pas allé avec le dos de la cuiller en ce qui concerne la violence. La surenchère est continuelle et parfaitement gratuite. Si le public finit par avoir une impression cauchemardesque, ce n’est pas à cause du futur diabolique qu’on lui présente, mais à cause d’une bande-son tonitruante et discordante. Bref, à part quelques « pubs » futuristes et grinçantes à l’humour bienvenu, ce Robocop 2 ne séduira que les amoureux du sang pour sang. Et ils sont plus nombreux qu’on ne pense…

Daddy nostalgie

Daddy nostalgieAvec « Daddy Nostalgie », on retrouve le Tavernier intimiste et sensible de « Un dimanche à la campagne »… avec cet humour qui distille toujours un léger parfum de tristesse. L’histoire est simple. Une jeune femme (Birkin, pétillante et toujours au bord de la fêlure) passe quelques jours avec ses parents. Ils parlent du passé. La mère (Odette Laure, grande comédienne à découvrir d’urgence) est une femme énergique, dévouée et n’ayant pas peur des coups de gueule. Le père (Dirk Bogarde, digne et intense !) sent approcher la mort… Tavernier, dans le décor d’un petit port de la Méditerranée qu’on sent massacré par les promoteurs immobiliers, filme des petits moments de bonheur qu’on sent fugitifs, des paniques devant la mort de ceux qu’on aime. Tavernier a su créer sur son plateau de tournage une formidable tension émotionnelle qui se sent à l’écran. Les trois interprètes apportent une telle chaleur humaine qu’on a les yeux mouillés et qu’on sort du cinéma en regardant ceux qu’on aime d’une façon différente. Comme pour en profiter avant qu’il ne soit trop tard ! Une tranche de vie d’une incroyable justesse et une véritable dentelle d’émotions.

 

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