Sahara

SaharaIl faut oser, aujourd’hui, concevoir un film comme «Sahara». Tous les lieux communs romantico-exotiques, qui faisaient les beaux soirs cinématographiques au temps de Rudolf Valentino, sont au rendez-vous. Une jeune Américaine émancipée participe à une course automobile à travers le Sahara, déguisée en homme. Mais elle est enlevée par une troupe de bédouins et entraînée dans une guerre tribale. Après mille résistances, elle cèdera aux avances d’un jeune cheikh fatalement beau et combattra à ses côtés. Nous sommes en plein roman photo ! Mais Andrew McLaglen connaît les limites de son sujet. Il y pallie efficacement par l’action et l’humour. Puisqu’il a fait souvent tourner John Wayne sur la fin de sa carrière et a réalisé maints films de guerre ou westerns, McLaglen sait «emporter» une scène d’action. Ça bouge beaucoup dans ce désert. On tire, on se bat, on se poursuit et on s’affronte souvent. Il y a même Brooke Shields qui attaque à la dynamite… quand elle n’est pas suspendue en périlleuse posture au dessus d’une cage pleine de fauves. L’autre atout majeur de McLaglen est l’humour (volontaire ou… involontaire). Lorsque Brooke Shields se baigne nue dans une cascade comme si elle vantait les mérites d’une savonnette désodorisante, pendant que la caméra fait mille contorsions et place mille objets devant elle pour voiler tout détail charnel… on ne peut que rire ! Lambert Wilson, un des plus talentueux nouveaux acteurs français à carrure internationale, l’a parfaitement compris. Il joue son cheikh barbouillé de fond de teint avec une distance tout à fait savoureuse.

 

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