Un fauteuil pour deux

Un fauteuil pour deuxQu’arriverait-il si l’on échangeait les rôles de deux individus qu’apparemment tout sépare dans la vie : l’éducation, la couleur, le rang dans la société ? C’est la pari que se lancent deux frères, de gros businessmen. Ils jettent leur dévolu sur un indigent, noir et chômeur de surcroît. Le pauvre diable se retrouve du jour au lendemain catapulté à la tête d’une importante société de négoce en lieu et place de l’ex-directeur, un Blanc, bon chic-bon genre, qui se retrouve, lui, sans le sou, poursuivi pour vol et trafic de drogue… Mais rira bien qui rira le dernier. Et Dieu sait si l’on rit devant cette farce extraordinaire, merveilleusement racontée et merveilleusement interprétée. Il y a du rythme dans le jeu et de la vérité dans les caractères des protagonistes. John Lundis a su, avec un art consommé, brosser une peinture des milieux d’affaires et en souligner quand il le fallait tous les travers. Il a surtout réussi, au travers d’une fable moderne sur l’argent et son pouvoir, à nous captiver et nous faire rire deux`heures durant. De nos jours, c’est plutôt rare. Quant aux principaux interprètes : Dan Aykroyd (le compère du très regretté John Belushi dans «Blues brother» du même réalisateur) et Eddy Murphy (comédien époustouflant, déjà révélé par «48 heures», ils sont tout à la fois drôles, émouvants, minables, superbes. Ils sont vrais. Ils sont vivants.

Gentleman JimGentleman Jim

James Jim Corbett, alias Gentleman Jim, fut un célèbre boxeur américain qui imposa, à la fin du siècle dernier, le combat à gants de cuir et selon les fameuses règles du marquis de Queens-bury. Gentleman Jim, c’est Errol Flynn au meilleur de sa forme, il retrouvait un de ses plus fidèles réalisateurs (avec qui il venait de tourner «La charge héroïque») Raoul Walsh. Walsh, selon sa sacro-sainte habitude, construisitson film sur de l’action. Même si Jim Corbett a quelques démêlés amoureux avec la très hautaine Victoria, il consacre son temps à la boxe. Et le corps du film, ce sont ces combats de boxe qui se suivent à distance raisonnable sans se ressembler. Des bas quartiers de San Francisco au hall du championnat du monde en passant par le match des docks qui se termine en pugilat nautique, Walsh soigne le rythme, la fantaisie et r humour de ses scènes de combat. Mais il soigne aussi la dimension humaine. La scène. où Sullivan le battu (extraordinaire Ward Bond !) débarque à la réception de triomphe de son adversaire Jim Corbett pour lui remettre sa ceinture de champion est prenante et émouvante. Un des plus beaux films sur l’aventure de la boxe lorsqu’elle allait devenir un noble art !

 

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