Un flic à la Cinémathèque : Clint Eastwood

Clint EastwoodUn hommage au réalisateur et à l’acteur à la Cinémathèque française, un nouveau film en salle («La corde raide» de Richard Tuggle), et deux films en vidéocassettes («Honkytonk man» et «L’homme des hautes plaines»). Trois événements qui font de Clint Eastwood l’homme phare de ce début d’année. La Cinémathèque, illustre maison, n’a pas l’habitude de rendre hommage à des acteurs ou des réalisateurs qui sont, du calibre, toute blague mise à part, de Clint Eastwood. Pendant près de trois semaines, les spectateurs ont pu voir l’intégrale de son œuvre, soit dix films en qualité de réalisateur et vingt-trois films en tant qu’acteur. On y a découvert aussi quelques épisodes de «Rawhide», une série télévisée où Clint Eastwood fit ses premiers pas. La Cinémathèque avait bien fait les choses puisque quinze des films d’Eastwood acteur étaient classés par thèmes. La rencontre avec Sergio Leone tout d’abord, qui s’est duite par trois films («Pour une poignée de dollars», «Et pour quelques dollars de plus» et «Le bon, la brute et le truand») et qui a permis au célèbre Clint de débuter sa carrière. Il y a ensuite la rencontre avec Donald Siegel, déterminante pour son futur passage à la réalisation, avec lequel il a tourné «Un shérif à New York», «Sierra torride», «Les proies», «L’évadé d’Alcatraz» et le premier épisode de la saga de l’inspecteur Harry.«L’inspecteur Harry», qui, avec «Magnum force», «L’inspecteur ne renonce jamais» et le récent «Sudden impact» constituent cette fameuse série. Restent enfin ceux que la Cinémathèque appelle les «autres» Clint : «Pendez-les haut et court», «Quand les aigles attaquent», «Le canardeur» et le dernier, «La corde raid» (Tightrope). Ce film, sorti le 16 janvier en salle, montre un Clint Eastwood à l’opposé de ses fameux personnages. Au point que certains de ses fans risquent de ne plus le reconnaître. Mais qu’importe confie Clint Eastwood : «Mes inconditionnels, je pourrais bien sûr leur bombarder les mêmes personnages jusqu’à la fin de ma carrière. Mais quel intérêt ? Je pense que les plus fins – j’espère qu’il y en a quelques uns – apprécieront le côté provoquant. Comparés aux obsessions d’Harry, les états d’âme de Wes (son personnage dans le film) sont différents : il ne part pas en guerre contre les injustices de l’administration, le laxisme, les tribunaux, etc. Il a un travail, qu’il accomplit du mieux qu’il peut, tout en luttant avec ses propres démons». Au cinéma comme en vidéo, Clint Eastwood reste un acteur très demandé, quel que soit le registre dans lequel il officie : «Honkytonk man» (Warner) et «L’homme des hautes plaines» (CIC-3M), deux films réalisés et interprétés par Eastwood sont depuis peu disponibles dans les vidéoclubs. Le premier est à la fois remarquable et inhabituel pour l’acteur. Il joue le rôle d’un chanteur country, doublement alcoolique et tuberculeux, qui part pour Nashville en compagnie d’un neveu de 16 ans (c’est son fils Kyle qui interprète ce personnage), devenu son chauffeur et son ange gardien. C’est un film à la fois drôle et touchant, lucide et désuet. Avec «L’homme des hautes plaines», on retrouve le Clint Easwood des débuts, parfait dans son rôle de cow-boy étrange et solitaire. Et range et solitaire, Clint Eastwood ne l’était pas quand il est venu récemment à Paris pour la sortie de son nouveau film, pour l’hommage qui lui était rendu à la Cinémathèque et pour recevoir.., une médaille attribuée par le ministère de la Culture. Des honneurs que personne ne conteste. Et que chacun applaudit.

 

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Vidéo-cinéma et vice versa

La vidéo mène à tout pourvu que l’on en sorte ! Ne riez pas trop vite, c’est juste une boutade. La vidéo était la deuxième chance du cinéma. Depuis peu, elle sert d’école. La preuve, deux des réalisateurs de vidéoclips les plus célèbres, Russel Mulcahy et Steve Barron, viennent de signer deux longs métrages très remarqués au dernier Festival du cinéma fantastique d’Avoriaz : «Razorbac» (R. Mulcahy), «Electric games» (Steve Barron). Mais ce qui est vrai dans un sens peut l’être également dans l’autre. On se souvient que John Landis («Le loup-garou de Londres», «Blues Brothers») avait réalisé l’excellent clip de Michael Jackson, «Thriller». Il remet ça, paraît-il, avec un bluesman pur son, B.B. King.

USA, des cassettes par millions

Aux États-Unis, le marché de la vidéo est dominé par plus d’une quinzaine de firmes qui se livrent une lutte sans merci. On peut le voir sur ce tableau, ce sont CBS-Fox et Paramount qui font la course en tête, du moins en ce qui concerne la vente de cassettes. En revanche, c’est CBS-Fox qui a fait les plus gros bénéfices en 84, et de loin, grâce à des tarifs de vente beaucoup plus élevés que ceux de ses concurrents. Des chiffres qui font rêver…

 

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