FILLE TONIQUE

Kim Basinger: craquante

Elie a tellement de dons qu’elle aurait pu envisager sans problème une demi-douzaine de carrières. James Bond girl’s pour son premier grand rôle au cinéma dans «Jamais plus jamais» aux côtés de Sean Connery, Kim Basinger est aussi la partenaire de Robert Redford dans «Le meilleur» de Barry Levinson. Mais la lumière des spotlights n’avait déjà plus de secret pour elle. Les sept années précédentes, temps de réflexion nécessaire pour prévoir son avenir, Kim a fait la une de tous les magazines… de mode. Top-modèle sur papier glacé ! L’un des mieux payés du monde avec Kristie Brinkley. Auparavant, elle a été reine de beauté : Miss de sa Géorgie natale, en même temps qu’un autre Georgien célèbre, Jimmy Carter, accédait à la présidence des États-Unis. Bien avant encore, à l’époque de son adolescence, dans les années soixante, Kim a failli devenir championne de natation. Elle a même participé aux épreuves de sélection de l’équipe olympique… sans succès. Et sa carrière de naïade est aussitôt tombée à l’eau ! Enfin, aussi loin que l’on puisse remonter dans son enfance, alors qu’elle avait tout juste deux ans et demi, Kim passait déjà pour un petit rat prodige. Ses premiers entrechats faisaient l’admiration de l’école maternelle d’Athens et de dad and mam Basinger qui la voyaient déjà sur la scène du Metropolitan Opéra. Du tutu petit modèle aux robes de star en passant par le maillot de bain de haute compétition, Kim a endossé pas mal de costumes. Un seul manque à sa collection, la toge universitaire. Se pourrait-il qu’une fille si parfaite soit, en plus, intelligente ? L’essentiel est que partout où elle passe, Kim séduit. En septembre dernier à Deauville, elle était venue assurer la promotion du «Meilleur» : elle a conquis tous les festivaliers. L’un d’entre eux, plusieurs heures après une simple poignée de main, demeurait encore tétanisé par l’émotion ! Mannequin sorti du rang, Kim Basinger est une star bienveillante dont les caprices ne sont pas à craindre et qui, fraîchement débarquée en France, se prête sans rechigner à une séance photo impromptue sur les planches. L’emmerdeuse redoutée est une grande fille toute simple. Son rapide et spectaculaire succès, en cinq films et quelques rôles à la télévision, ne lui a pas tourné la tête. Apparemment. Certes, en 1976, ses débuts de comédienne dans «Drôles de dames» (une série télévisée qui a fait le succès de bien d’autres jolies personnes, style Farah Fawcett et consœurs).Kim Basinger Kim Basinger les doit à sa plastique impeccable de beauté blonde et sportive. Pourtant elle vaut tout de suite mieux. L’année suivante, elle tient un rôle vedette dans «Dog and cat», série policière imaginée par Walter Hill en personne («Warriors», «48 heures», «Les rues de feu»). Très vite, elle aborde le grand écran. Depuis «Hard country» de David Greene en 1981, Kim Basinger est devenue la partenaire favorite, ou le faire valoir, des plus beaux mâles du cinéma américain ! Elle les fait tous craquer. De Charlton Heston, qui le premier lui donne un rôle important dans son film «La fièvre de l’or», au «Meilleur» avec Robert Redford en passant par Sean Connery aux côtés duquel elle incarne Domino, une gentille James Bond girl’s («Jamais plus jamais» 1983) et Burt Reynolds qu’elle vampe en milliardaire texane dans le remake de «L’homme qui aimait les femmes» (réalisé par Blake Edwards en 1984). A présent la belle s’attaque à la nouvelle génération des séducteurs. Mickey Rourke est le premier élu. Ils tournent ensemble «91/2 weeks» d’Adrian Lyne.

 

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Un personnage peu recommandable mais si séduisant !

L’explosion de «Star wars» en 1977 est aussi l’avènement d’Harrison Ford au firmament des stars. Il y eut des époques où il fallait choisir entre les Beatles et les Rolling Stones, entre Johnny Hallyday etRichard Anthony, entre Bouvard et Collaro. D’emblée, les fans de «Star wars» eurent le choix entre les deux prétendants de la princesse Leia : le gentil blondinet Mark Hamill, héros sans peur et sans reproche et futur Jedi, et puis le cynique aventurier Han Solo, personnage plus mûr et moins recommandable, désabusé, mal rasé, mais tellement séduisant ! On l’a parfaitement compris à mesure que la saga de «Star wars» se poursuivait : Han Solo est le complément parfait et indispensable de Luke Skywalker. D’un côté le boy-scout qui grandira à travers les épreuves de l’initiation pour devenir un jour apte à l’exercice du pouvoir, au leadership d’un peuple libre. De l’autre, un mauvais garçon sympathique, réfractaire et franc-tireur, joueur et vaguement trafiquant, un solitaire qui sillonne la galaxie sur un vaisseau rafistolé, mais capable d’échapper par la ruse aux chasseurs de la police impériale : le Millenium Falcon. Harrison colle parfaitement à ce personnage d’aventurier téméraire : c’est d’ailleurs pour cela que l’équipe Lucas-Spielberg lui demandera d’incarner plus tard le fameux Indiana Jones. Mais, en attendant, il va profiter de la chance que lui offre le triomphe sans précédent de «La guerre des étoiles». Il est à nouveau employé par Coppola dans «Apocalypse now», où il interprète un colonel de l’US Army dans la scène où MartinSheen se voit confier sa mission impossible. C’est le début d’une période où il semble se spécialiser dans les rôles de militaires : l’année suivante, il est un ancien du Vietnam dans «Heroes» de Jeremy Paul Kagan, puis le colonel Barnsby, chef d’un commando chargé de faire sau-ter un pont stratégique en Yougoslavie dans «L’ouragan vient de Navarone». En 1978, dans «Guerre et passion», encore un film de guerre réalisé par Peter Hyams, il incarne un pilote de bombardier héroïque. Chargé de conduire sur le territoire français occupé un espion anglais, il s’aperçoit qu’il s’agit du mari de sa maîtresse. Noblement, il s’effacera devant lui. La haute stature et la silhouette athlétique d’Harrison Ford lui ont ainsi donné, manifestement, une image virile de «sex symbol» masculin. Il pourrait devenir un moderne équivalent de John Wayne, et ce n’est sans doute pas un hasard si, précisément, il a remplacé le Duke dans son film suivant : «Un rabbin au Far West» de Robert Aldrich. Wayne étant alors terrassé par le cancer qui devait l’emporter, on donna à l’interprète d’Han Solo le rôle de Tommy Lillard, le bandit pilleur de trains qui entraîne le rabbin Gene Wilder dans une série d’aventures désopilantes. C’est le premier rôle semi-fantaisiste de l’acteur, depuis celui d’«American graffiti». N’y a-t-il pas chez lui quelque chose de constamment tendu et de ténébreux ? Pour la seconde fois, dans «L’empire contre-attaque», il emporte l’adhésion dans le rôle de Han Solo, gagnant le cœur des jeunes spectatrices comme celui de la princesse Leia. Et puis c’est la création d’Indiana Jones dans « Les aventuriers de l’Arche perdue », produit par George Lucas et réalisé par son acolyte Steven Spielberg. Ce héros moderne qui renoue avec l’aventure de toujours est un archéologue, un savant intrépide comme dans les grands romans populaires. Indiana Jones fait le tour du monde : pour la première fois, Harrison Ford 3Harrison Ford est la vedette à part entière d’une grande production. Il reviendra, bien sûr, dans «Indiana Jones et le temple maudit», en attendant le troisième volet de ces aventures haletantes. Entre-temps, Han Solo sera une fois de plus une des figures-clés de la saga de «Star wars» dans «Le retour du Jedi»: notre baroudeur, tombé dans les griffes de l’immonde et gélatineux Jabba the Hutt, sera délivré par les rebelles pour reprendre part à leur juste combat… Et puis, Harrison Ford tiendra le rôle principal d’un excellent film de science-fiction, signé Ridley Scott : «Bladerunner». Son personnage est une sorte de détective privé du futur, engagé dans un duel à mort contre trois «répliquants», trois humanoïdes révoltés et ultra-dangereux, dans une mégalopole qui ressemble à Los Angeles au XXIe siècle: Il a la carrure qu’il faut pour incarner ce héros blasé, Bogart d’un autre temps, projection de la série noire dans la science-fiction délirante. Eternel baroudeur, soldat des causes perdues de notre époque, aventurier classique de l’imaginaire romanesque, héros moderne des cauchemars de l’anticipation, Harrison Ford semble destiné aux voyages incertains et aux batailles désespérées. Malgré tous les obstacles, il est celui qui, à force d’énergie mêlée de désinvolture, réussit à l’emporter sur le Mal aux mille visages en révélant qu’il est, en fin de compte, plus idéaliste qu’il n’en a l’air. N’est-ce pas l’ultime définition du héros américain qui a connu, depuis le début du cinéma, de multiples et glorieux avatars ?

 

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