Les ripoux

Les ripouxRipoux… pourris. Verlent… l’envers ! Deux flics, de générations et de mentalités complètement différentes, font équipe. Noiret est un vieux renard confortablement installé dans son district, rançonnant gentiment tout le monde, fermant les yeux sur les petits trafics clandestins et tentant d’arranger les problèmes à l’amiable, sans éclaboussures ni violences. Il a survécu comme ça pendant des années et espère bien aller jusqu’à la retraite. Mais, soudain, surgit dans sa vie un «bleu»… un jeune mec costume-trois-pièces venu de sa province et tout frais émoulu de son école de police. Lhermitte, le jeune flic, est d’abord du genre à ne pas jouer avec le règlement. Chien fou, il s’imagine que la police est le dernier bastion des preux chevaliers défendant la justice et l’honneur. Sur les traces d’un Noiret qui n’interrompt en rien ses coupables activités, Lhermitte a du mal à comprendre ce qui se passe. Il n’ose le croire… Mais, sans fausse pudeur, Noiret va vite l’affranchir, lui montrer la réalité des choses. Et Lhermitte très vite abandonne son costume-cravate pour les jeans, le blouson et les santiags… Ensemble, ils vont s’organiser une retraite heureuse avec le fric du milieu ! Le polar-comédie de Claude Zidi est un délice de roublardise. Rarement on avait vu couple de cinéma aussi plein de peps ! Noiret fond de tendresse et Lhermitte lui donne bien la réplique. L’interprétation des «Ripoux» est vraiment un plaisir !

Signe LassiterSigne Lassiter!

Tom Selleck, c’est «Magnum». La fameuse série TV contient tellement d’épisodes, programmés tellement souvent… qu’on se demande quand Tom Selleck a le temps de tourner pour le cinéma ! Pourtant, après «Les aventuriers du bout du monde» de Brian G. Hutton, le fringant Tom Selleck est la vedette de cet autre film rétro d’aventures. «Signé Lassiter» se passe en 1939, à Londres, avec des SS plus débiles que nature et une vénéneuse Baronne teutonne chargée de surveiller des diamants dans le coffre très protégé de l’ambassade d’Allemagne. Ces pierres précieuses devant servir pour financer quelques nouvelles exactions du Ill. Reich. Scotland Yard et le FBI joignent leurs efforts pour contraindre Lassiter (gentleman cambrioleur américain) à les voler pour eux. Autant dire que Ta mission est délibérément impossible. Il faudra beaucoup d’imagination à cet Arsène Lupin pour résoudre le problème. Par son côté «Ne vous fiez pas aux apparences» et par la sophistication d’une intrigue sur laquelle on est sensé avoir au moins un métro de retard, «Signé Lassiter» rappelle «L’arnaque» avec Paul Newman et Robert Redford. Autour de Tom Selleck, à la moustache plus rieuse que jamais, la «gentille» Jane Seymour et la «vilaine» Lauren Hutton s’en donnent à cœur joie dans le minaudage cabotiné. Léger et divertissant.

 

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Jerry la grande gueule

Jerry la grande gueuleApprochez-vous de ce rivage paisible, observez ce pêcheur à la ligne, énergumène au faciès rubicond plongé dans la plus grande béatitude. Il ne faudra pas grand chose pour qu’il explose en tics et en grimaces inénarrables : simplement, qu’il ramène au bout de son hameçon une prise inattendue. Exemple : un homme-grenouille. Pourquoi pas ? Il est vrai que nous oublions de préciser que ce zigoto, qui répond au doux nom de Gerald Clamson, est incarné par le désopilant Jerry Lewis. Le prétexte à l’aventure est tout à fait classique : l’homme-grenouille quitte son costume et Clamson est bien étonné : il lui ressemble comme un frère. Ce gangster en fuite est bel et bien son sosie ! On reconnaît le vieux truc de mille policiers parodiques, à commencer par «L’ennemi public N°1», où Fernandel se dédoublait de la même façon. Chez Jerry Lewis, la confusion inévitable entraîne une course-poursuite loufoque. Ecartelé entre deux bandes rivales qui veulent à tout prix récupérer un magot en diamants, Jerry-Gerald prend pour leur échapper l’aspect d’un parfait crétin à dentition chevaline (l’hommage à Fernandel n’est donc pas loin). Il tombera enfin dans les bras d’une blonde ravissante, rien n’étant impossible dans le monde fou, fou, fou de l’extravagant Jerry.

Police Academy

Police AcademyAlors que les salles de cinéma américaines s’apprêtent à bientôt recevoir «Police Academy Il», la vidéo est à l’heure du numéro un qui battit beaucoup de records de recettes, l’année dernière. Le film, dans une veine comique ravageuse style «Mad», est très américain. C’est le petit cousin de «Porky’s» et autres «Y a-t-il un pilote dans l’avion ?». Du comique ravageur, plus près de la farce panique que du rire en dentelles. Pourtant, en France aussi, le film a trouvé son public. Imaginez que, par décision du maire, n’importe qui puisse devenir flic… après un stage dans la fameuse Police Academy. Le jour de la rentrée, c’est la grande panique. N’importe qui se présente, sautant sur l’occasion de réparer les injustices de la vie… Les nouveaux flics de Hugh Wilson sont un peu ce que les chirurgiens de «Mash» ou «Docteurs in love» sont au modèle respectable et original style «Les hommes en blanc». Les instructeurs de l’école sont bien décidés à mater les fortes têtes, à leur faire prendre conscience des vraies valeurs ou à les dégoûter à jamais de l’uniforme. Mais ceux qui craqueront, les premiers ne sont pas ceux que l’on pense… Hugh Wilson et ses acteurs s’attaquent de face aux bons vieux principes d’autorité et de discipline. Après le passage de ce typhon de gags, il n’en reste pas grand chose. Un des aspirants flics est capable de reproduire n’importe quel bruit avec sa bouche. Il était présent au dernier Festival de Deauville et a bruyamment prouvé que ce n’était pas du cinéma.

 

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