L’éducation de Rita

L'éducation de Rita«L’éducation de Rita» est l’adaptation d’une pièce à succès (que jouèrent en France Anémone et Henri Garcin). Mais ce n’est pas du théâtre filmé. La caméra de Lewis Gilbert (réalisateur de plusieurs James Bond) bouge et fait vivre autour des deux protagonistes tout un petit monde très anglais. Le sujet de «L’éducation de Rita » rappelle celui du «Pygmalion» de George Bernard Shaw ou du «Myfair Lady» qui s’en inspire. Une petite coiffeuse de 27 ans décide brusquement de se cultiver. Avec son accent des faubourgs à couper au couteau, ses maladresses de langage et de comportement, ses idées toutes faites à partir d’apriorismes, elle débarque dans le bureau d’un professeur d’université désillusionné et un tantinet alcoolique. L’enseignant tente d’abord de l’en dissuader, puis s’amuse de cet entêtement à se faire un vernis culturel, mais finit par être exaspéré par cette élève de plus en plus brillante qui perd peu à peu toute personnalité originale. «L’éducation de Rita» est d’abord un fabuleux numéro d’acteurs. Julie Walters est une nouvelle venue au cinéma. Elle créa le rôle sur scène et s’y imposa en beauté. Michael Caine, lui, est un grand spécialiste de ce genre de succès de théâtre portés à l’écran, après «Piège mortel» de Sidney Lumet ou «Le limier» de Joseph Mankiewicz.

Les petits câlins

Les petits câlinsElles sont trois, qui vivent ensemble dans un appartement parisien. Sylvie (Caroline Cartier) travaille dans une cantine. Corinne (Josiane Balasko) sur un marché aux puces. Quant à Sophie(Dominique Laffin), elle est divorcée, mère d’une petite fille de trois ans dont elle aimerait pouvoir s’occuper davantage. Il lui arrive d’avoir de grosses crises de cafard. Alors, un seul moyen d’en sortir enfourcher sa moto et faire un tour de périphérique en quatrième vitesse pour se calmer. Sophie a un tel besoin d’affection qu’il lui arrive de faire des avances aux hommes qui lui plaisent… Ce qui a le don de surprendre et de mettre en fuite ses interlocuteurs, évidemment peu habitués. Sophie trouve un emploi d’enquêtrice, ce qui lui permet de rencontrer Antoine (Roger Mirmont), un jeune architecte qui, lui aussi, lui résiste. Piquée au vif, elle fera tout pour le séduire et Antoine balancera encore longtemps entre son confort de célibataire et les «petits câlins» de Sophie. Un sujet un peu mince, des dialogues un peu vides, mais un certain charme dans l’interprétation jeune et décontractée d’un film bien rythmé, comme la chanson de Roxy Music qui sert de générique.

 

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